CHAPITRE 2 : ENTREPRISES ET PRODUCTION  

Coûts de production : ensemble des dépenses nécessaires à la production. On distingue les coûts fixes qui sont indépendants du volume de la production et les coûts variables qui dépendent des quantités produites.

Entreprise : Unité de production utilisant des facteurs de production pour réaliser une production marchande.

Facteurs de production : ensemble des éléments nécessaires pour produire. On distingue généralement deux facteurs principaux : le travail et le capital technique.

Production marchande : production des biens et des services destinée à être vendue sur un marché

Production non marchande : services gratuits ou quasi gratuits réalisés avec des facteurs de production obtenus sur le marché par l’Etat ou les associations sans but lucratif.

Productivité du travail : Mesure de l'efficacité du travail calculée en rapportant la quantité produite à la quantité de travail utilisée pour produire (heures de travail ou effectifs employés)

Progrès technique : Ensemble des innovations qui améliorent l'efficacité de la combinaison productive. Au sens large il désigne l’ensemble des savoirs techniques et organisationnels qui permettent d’accroître la richesse produite.

Valeur ajoutée : Richesse créée par l’entreprise. Elle se mesure en retranchant à la valeur de la production (Chiffre d’affaires) celles des consommations intermédiaires.

I.La diversité des unites productives

A.Des logiques différentes de production

1.Les entreprises fournissent une production marchande

Elles peuvent être privées …

P25 Q1, 3

• Elles vendent alors leur production à un prix supérieur aux coûts de production.

• Et ont donc pour objectif ; la réalisation d’un profit

• Exemples : Renault, un marchand de journaux, un producteur de lait, TF1, une boîte de nuit

Ou publiques ….

• Quand leur le capital appartient à l’Etat

• Exemples : La poste, la SNCF, RATP, France télévision.

• Elles réalisent également des bénéfices mais peuvent recevoir reçoivent des subventions pour les activités d’intérêt général non rentables (SNCF pour les trains desservant les gares de campagne)

2.Les organisations à but non lucratif fournissent une production non marchande

Les administrations publiques ….

P26 Q 4 + pour conclure

• Produisent des services publics non marchands (c'est-à-dire gratuit ou quasi gratuit pour le consommateur et financés par les prélèvements obligatoires)

• Appartiennent à l’Etat et aux collectivités locales (communes, départements, régions)

• Exemples : commissariat, lycée, Caisse primaire d’assurance maladie, pôle emploi

Les associations loi 1901 sont des auxiliaires de l’Etat pour certaines activités de service public

• Les profits éventuels sont obligatoirement réinvestis…

• Exemple 1 : Les restos du cœur distribuent de la nourriture gratuitement aux plus démunis .Leurs ressources sont les dons et les subventions.

• Exemple 2 : ¨N.D de la Providence met en commun les cotisations de ses adhérents (frais de scolarité) et produit un service éducatif. Elle reçoit des subventions et les enseignants sont payés par l’éducation nationale.

B.Les entreprises se différencient…..

1.Par leurs tailles et leurs types d’activités

Les TPE, les PME et les grandes entreprises n’ont pas le même nombre de salariés

P 27 Q 2

Part du CA

Réalisée par les GE

• TPE = Très Petites Entreprises ( 10) : on note que ce sont les plus nombreuses (les entreprises de 0 salariés représentent (1812,7 / 3003,7) X100 = 60,3 % des entreprises)

• Les PME = Petites et moyennes Entreprises (entre 10 et 500)

• Les Grandes Entreprises ( à 500) Sont moins nombreuses mais réalisent [(103,5+ 83,4+366,4+) /859,5] x100 = 64,4 % du chiffre d’affaire (total des ventes)

Elles peuvent produire des biens ou des services dans différents secteurs d’activité

P 26 Q 6

• Biens = objets matériels (pain, vêtements, livres) / Services = prestation en travail sans transformations de la matière (coupe de cheveux, cours de SES,…)

• Secteur Primaire : Ressources Naturelles / Secteur secondaire : Industries, Bâtiment et Travaux Publics / Secteur tertiaire: Services.

2.Elles peuvent également être distinguées par leurs statuts juridiques

Les entreprises individuelles

P 29 Q 1,4

• N’ont qu’un seul propriétaire mais éventuellement plusieurs salariés.

• En cas de faillite le chef d’entreprise peut être obligé de vendre son patrimoine privé pour rembourser ses créanciers (responsabilité illimitée)

• Le statut d’auto-entrepreneur : Jeu http://www.macyberautoentreprise.pme.gouv.fr/

Les S.A.R.L. (société à responsabilité limitée),

• Ont plusieurs propriétaires .appelés associés

• La responsabilité limitée signifie que si la SARL fait de mauvaises affaires les associés ne perdront que leurs apports.

Les sociétés anonymes (SA)

• Le capital social divisé en actions.

• Chaque actionnaire reçoit une partie des bénéfices (dividendes) et espère une plus value (vendre son action plus chère qu’il ne l’a acheté).

• Il peut revendre ses parts à tout moment en bourse si la société est cotée.

Vidéo : une autre logique d’entreprise : l’insertion http://www.dailymotion.com/video/xe1v1e_benefice-humain-2-3_school

II.La production dans l’entreprise

A.Consiste à associer des facteurs de production : la combinaison productive

1.Deux types de facteurs de production sont alors utilisés

Le facteur travail et le capital technique

P31 Q2

• Pour produire l’entreprise a besoin de travailleurs (salariés et chef d’entreprise d’un restaurant par exemple)

• De capital fixe (biens d’équipement) : locaux, fours, …..

• De consommations intermédiaires qui vont être transformées (matières premières) ou détruites (électricité, gaz) dans le processus de production

Ces facteurs peuvent être complémentaires ou substituables

• Complémentaires : lorsqu’on ne peut pas remplacer l’un par l’autre par exemple une entreprise de taxi ne peut fonctionner que si elle dispose d’un chauffeur par taxi

• Substituables : quand on peut par exemple remplacer les hommes par des machines

2.L’entreprise doit choisir la combinaison productive la plus efficace

Autrement dit la moins onéreuse en terme de coûts fixes (C.F) et de coûts variables (C.V)

P 32 Q4, 8,9

• C.F = indépendants des quantités produites (remboursement des prêts bancaires, salaires des employés en CDI sans les heures supplémentaires …).

• CV = dépendent du volume de la production (primes, impôt sur le chiffre d’affaire, consommations intermédiaires.

• Doc 5 : la combinaison 1 revient à 200X1500 + 20 X800 = 316 000 €, la 2 =320 000, la 3= 182 000, la 4 à 160 000. C’est donc la combinaison 4 qui va être retenue.

Et celle dont la productivité (quantité produite / quantité de travail) est la plus élevée.

P 35 Q1 ,3

• En effet  de la productivité  du nombre de salariés nécessaires pour produire   des couts de production unitaires

• Cette augmentation résulte le plus souvent du progrès technique. (Ensemble des innovations qui améliorent l’efficacité de la combinaison productive.)

• Par exemple lecteur automatique de codes barres des supermarchés  du temps moyen de passage en caisses  de la productivité

B.La valeur ajoutée (VA) mesure la richesse créée par l’entreprise

1.La notion doit être distinguée de celle de chiffre d’affaire(CA)

CA = P X Q

Exo pour conclure P 34

• Le chiffre d’affaire se calcule en multipliant le prix (p) par les quantités de biens ou de services vendus. (CA = p x q.)

• CA = 25 000 X 5 = 125 000€

VA = CA – CI

• Autrement dit chiffre d’affaire - consommations intermédiaires.

• CI= biens et services intégrés dans la production (matières premières, énergie)

• VA = 125 000 – (25 000 X12) = 95 000 €

2.Et de celles de bénéfices

L’EBE (excédent brut d’exploitation) est le bénéfice brut

• Il est généré par l'activité courante de l'entreprise sans prendre en compte sa politique d'investissement et sa gestion financière.

Exercice p 34

• = VA – charge de personnels – impôts sur la production.

• EBE = 95 000 – 20 000 – (10/100 X 125 000) = 62 500 €

Le bénéfice net ( B ) = EBE – amortissement de l’investissement et intérêts

• L’amortissement réparti les achats des biens d’équipement sur leur durée d'utilisation. Cette notion permet donc de prendre en compte l’usure et l’obsolescence du capital fixe ( dépassement technique )

• Par exemple une voiture achetée 20 000 € et utilisée pendant 5 ans avant d’aller à la casse correspondra à un amortissement annuel de 4 000 €.

• Intérêts = somme versée aux banques en échange d’un crédit.

• Bénéfices avant impôts = 62 500 – 3000 – 5000 = 54 500 €

• Bénéfices mis en réserve = 54 500 – (0,3 x 54 500) – (0,2 x 62 500 ) = 25 650 €

Vidéo : Dans ce documentaire de la BBC (titre original : Mourir pour des médicaments) diffusé dans on découvre les pratiques cyniques grands laboratoires pharmaceutiques qui recherche le profit à des conditions contestables http://www.dailymotion.com/video/xdyymu_medicaments-la-loi-du-profit-1-4_news