COMMENTAIRE COMPOSÉ JACQUES LE FATALISTE ET SON MAÎTRE DIDEROT

4 COMMENTAIRE DE LA FRANCE SUR LE PROJET D’OBSERVATIONS
COMMENTAIRE COMPOSÉ JACQUES LE FATALISTE ET SON MAÎTRE DIDEROT
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Commentaire composé

Commentaire composé

Jacques le Fataliste et son Maître, Diderot, « Folio », p. 57-58


Eléments d’introduction :


  1. Situation du passage : le passage évoque une incertitude narrative concernant les 3ème et 4ème nuitées des voyageurs Jacques et son Maître : après avoir passé la seconde nuit dans une mauvaise auberge, le narrateur refuse de livrer le lieu de la 3ème nuit, il nous sera finalement connu par raccord narratif (p. 63), il s’agit de la ville de Conches. Mais, pour l’heure, seule une allégorie, généralement appelée l’allégorie du château, a renseigné le lecteur : de façon bien énigmatique : « je vous dirai qu’ils s’acheminèrent vers un château immense au frontispice duquel on lisait… » (p. 56). Le passage à commenter suit cette allégorie.

  2. Sujet et enjeu du passage : le texte est une digression du narrateur, l’un de ces nombreux moments dans la trame narrative où le narrateur intervient dans le récit et dialogue avec le lecteur : il s’agit donc d’une mise en scène des mécanismes romanesques et d’une mise à distance de l’illusion réaliste. Le texte s’achève sur une reprise de la trame narrative principale (l’histoire insérée des « amours » de Jacques).

  3. Ligne directrice : le texte renouvelle le « pacte » de lecture constitué au début du récit entre le narrateur et le lecteur : il s’agit à la fois d’une critique des mécanismes romanesques et d’une élaboration d’un nouveau type de roman : l’enjeu est celui de la définition d’une nouvelle « vérité » romanesque.

  4. Annonce du plan : 1) une digression 2) un sommaire, l’art du récit 3) le pacte de vérité


Plan :


1) Une digression

  1. Les marques de la digression : changement de personnes, de temps, marques du discours et du récit. Structure du passage : argumentation et récit.

  2. Le dialogue narrateur / lecteur : mise en scène d’un dialogue, de portraits (lecteur questionneur, contre l’allégorie, pour les « contes d’amour » et narrateur savant, reproduction d’une hiérarchie maître / valet)

  3. Le commentaire critique : passage métatextuel, qui commente le récit passé (l’allégorie du château) et à venir. Sert à éduquer le lecteur.


2) Un sommaire, l’art du récit

  1. Une somme de récits : l’alternative « soit que… soit que » ne produit pas un effacement du récit mais une multiplication de petits récits, une somme romanesque qui montre l'art de conter de Diderot.

  2. La matière romanesque : les micro-récits recueillent toute la variété possible des situations d’hospitalité dans le genre du roman picaresque ou de l’anti-roman comique. Analyser les éléments de cette veine romanesque : les registres (bas ou burlesque), les lexiques conjoints de l’amour, de la religion et de l’argent (qui provoquent un effet burlesque autour du thème de la débauche ou de la prostitution)…

  3. Critique de la société et critique des romans : l’anti-roman est un outil critique (ici, reprise de la veine critique des anti-romans, la religion, la noblesse – les « grands » – l’hypocrisie du monde social)


3) Le pacte de vérité

  1. Une chaîne d’événements : la syntaxe (très longue phrase complexe) reproduit par l’intermédiaire de la métaphore implicite de la chaîne (ou de la gourmette de Jacques – qu’on trouve à tout instant dans le roman) l’enchaînement de tous les possibles : la narration est donc le lieu d’une réflexion philosophique.

  2. Fatalité, déterminisme, providence ? L’interprétation finale de Jacques (« quoique tout cela vous paraisse également possible, Jacques n’était pas de cet avis ») et le leitmotiv « la chose qui était écrite en haut » tranche pour une leçon de « fatalisme » : la formulation (« écrit en haut ») fait ici croire à une Providence divine. Pourtant, les possibles narratifs ont été formulés et par là-même dénoncent, mettent à distance le fatalisme en pointant l’arbitraire du narrateur : la « chose » qui écrit là-haut n’est pas Dieu mais le narrateur-démiurge. Cela conduit à poser la plupart des questions qu’on rencontre dans le roman par ailleurs : est-ce un anti-roman ou un roman de l’art romanesque virtuose ? La philosophie qu’il sous-tend est-elle un véritable déterminisme ? Quels sont les liens entre l’enseignement didactique et l’art romanesque ? Le roman est-il une mise à l’épreuve d’une théorie philosophique ou juste un pastiche, un jeu ?

  3. « Ce qu’il y a de vrai » : la catégorie du « vrai » apparaît finalement dans un passage qui dénonce l’illusion romanesque. Rien ne semble pouvoir être vrai dans les romans et pourtant le narrateur a finalement recours à cette catégorie essentielle : quelle est cette « vérité » du roman ? Une vérité qui n’est ni le vraisemblable, ni le « possible » : une vérité du flux romanesque conçu comme conversation, un flot de parole vive qui est censé rendre authentique le récit, la vérité de la parole contre la vérité des événements qu’elle transporte. La fin est un retour au dialogue entre Jacques et son Maître, avec du style direct, une gestuelle vive, etc.


Conclusion :








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