LA CHUTE DES HANS
Année 148
Début de la période du gouvernement dit « des eunuques », en Chine >189
L’empereur Houang-ti, qui avait eu la chance de ne pas avoir d'héritier, mit fin au règne des douairières en s'appuyant sur les eunuques. Ceux-ci ne risquaient en effet pas de le faire assassiner afin de placer leurs enfants sur le trône. Après que les eunuques aient écrasé le clan de la dernière douairière, celui des Leang, ils restèrent au pouvoir d'un empereur à l'autre, malgré une tentative sans lendemain d'alliance entre la famille d'une douairière et du fils adoptif d'un eunuque.
La toute puissance des eunuques devait cependant à son tour créer des difficultés, cette fois envers les lettrés qui constituaient le corps des fonctionnaires, et celui des militaires. Dépositaires de la doctrine confucéenne, les lettrés cherchèrent à s'identifier à l'Etat; ils finirent par se heurter aux eunuques entre 175 et 179.
Année 155
Naissance du général chinois Tsao Tsao (Cao Cao) †220
Petit-fils par adoption d’un eunuque de la cour, Tsao Tsao (Ts'ao Ts'ao, Cao Cao) entra tôt dans la carrière, mais se trouva mêlé à la guerre civile qui débuta en 190. En 196 il s'impose a Hien-ti comme premier ministre, usurpant en fait son autorité, obtient le ralliement d'hommes de valeur et restaure l’ordre par une politique à la fois sévère et souple, inspirée par des légistes.
Il ne cessera de guerroyer, s’assurant d’abord une solide base d’opérations à l’ouest de l’actuelle province du Shandong, puis, éliminant peu à peu ses adversaires, finit par écraser son ennemi le plus dangereux, Yuan Shao. Cependant, la défaite de Chibi, en 208, met un terme à sa progression, la Chine restant alors divisée en trois royaumes.
Tsao Tsao domine, au nord, le plus étendu des trois, ce royaume deviendra après sa mort l’empire des Wei, tandis que les États de Wu et de Shu se partagent le Sud. Il occupera les dernières années à consolider son pouvoir, soumettant au nord-est les Barbares Wuwan et multipliant au sud, contre ses deux derniers rivaux, des campagnes qui resteront infructueuses.
Tsao Tsao fut un général hors pair, mais également un écrivain. Tout d'abord, dans l'art militaire, il est l'auteur d’un commentaire du fameux traité d’art militaire de Sun Wu, mais il fut aussi poète. Son œuvre, en vers, d’inspiration toute personnelle, est appréciée pour sa vigueur.
Année 167
Début du règne de Lingdi, empereur de Chine >189
A la mort de Houang-ti, Lingdi était alors âgé de 12 ans. L'impératrice mère exerça donc la régence. Afin de combattre le pouvoir des eunuques, elle s'allia aux lettrés mais une conspiration devait les écarter. Un massacre de lettrés eut lieu en 168, après quoi la misère rurale continua comme par le passé et finit par entraîner des révoltes populaires.
Lingdi est essentiellement connu pour avoir fait graver, en trois sortes de caractères les « Cinq Classiques de Confucius ».
Année 184
Tchang-kio (Zhang Jiao) fomente la révolte des Turbans Jaunes en Chine
Tchang-kio, chef suprême de l'église taoïste, devait fomenter une révolte contre le confucianisme et le pouvoir officiel, en manipulant les population, affamées par de récentes catastrophes naturelles.
Coiffés de turbans jaunes, symbole de la terre, il organisa ses hommes en groupes armés. Il prêchait une religion magique, annonçant une ère de prospérité et d'égalité.
Venue de l'Est, la révolte gagna huit provinces sur les treize que comptait la Chine. Les fonctionnaires étaient massacrés et remplacés par des turbans jaunes.
Les fidèles étaient répartis en circonscriptions à la tête desquelles était placé un adepte, le fang,. L'administration de chaque circonscription est religieuse, les critiques étant considérées comme des péchés; les « meilleurs », hommes ou femmes, recevaient des titres honorifiques, des confessions publiques étaient organisées, certains recevaient des talismans guérisseurs. Le nombre de turbans jaunes a pu être évalué à quelque 360.000 personnes.
L'armée parvînt cependant à réduire peu à peu la révolte, qui finit par être complètement écrasée.
Après l'échec de Turbans Jaunes, Tchang-lou réorganisera une nouvelle église taoïste, dont il deviendra le chef spirituel.
Les séquelles de la révoltes furent lourdes de conséquences. La population fut très gravement réduite et les milices qu'il avait fallu lever afin de lutter contre les turbans jaunes ne voulurent pas se dissoudre. L'armée était prête à prendre le pouvoir, ce qu'elle fit en 189.
Année 187
Naissance de Ts’ao P’i, (Cao pi, Cao Pei ou Wendi, Wen-Ti) empereur Wei de Chine †226
Fils aîné de Tsao Tsao, qui devait éliminer les Han, il succédera à son père comme roi du royaume de Wei sous le nom de Wendi après avoir forcé l'empereur Hien-ti (Xian di) à abdiquer en sa faveur.
Année 189
Tong-Tcho met fin au régime dominé par les Eunuques
A la mort de Lingdi, sans héritier, l'impératrice mère proposa un jeune prince, aussitôt repoussé par les eunuques. Elle appela alors son frère, le général He Jin, mais il fut assassiné par les eunuques dès qu'il entra au palais. Apprenant l'assassinat de leur chef les soldats pénétrèrent dans le palais et massacrèrent tous les eunuques qu'ils rencontrèrent.
Depuis la révolte des Turbans jaunes, la Chine vivait dans l'anarchie militaire. Un parti de courtisans appela le général Tong-tcho pour délivrer le palais des Eunuques. Tong-tcho chassa bien les Eunuques mais conserva le pouvoir pour lui-même. Il ne devait cependant pas en profiter longtemps, étant lui-même assassiné en 192.
Plus de 200 eunuques sont mis à mort lors de la révolte de Tong-tcho. La Chine entre dans une longue période de guerres civiles qui aboutira à la chute des Han et à son morcellement en trois royaumes en 220.
Année 190
Début du règne de Hien-ti (Xian Di), dernier empereur des Han orientaux en Chine †220
Après la mort de Lingdi, le premier ministre Tong-Tcho (Dong Zhuo), après avoir combattu les Turbans Jaunes, et avoir été vaincu, devait à force d'intrigues et de corruption cumuler plusieurs fonctions de premier plan. Appelé par un autre seigneur de la guerre au Luoyang afin de l'aider à exterminer les eunuques de la cour impériale, il prend la capitale et se comporte en véritable dictateur, avant de déposer l'empereur Shao et de mettre Hien-ti à sa place. Une coalition devait alors l'assiéger dans la ville, qu'il fera brûler et s'enfuira à Changan. D'intrigues en intrigues, Tong-Tcho finira assassiné par son fils adoptif Lu Bu, autre seigneur de la guerre.
Hien-ti se trouvera sous la tutelle du général Tsao Tsao lorsque celui-ci usurpera le pouvoir en 196. Homme lettré autant qu'homme d'action, il voulut reprendre le pouvoir mais eut à se heurter à d'autres prétendants, qui fondèrent d'autres royaumes: Souen Kiun sur le bas Yang-tseu et Lieou Pei dans le Sseu-tchouan. C'est ainsi qu'apparurent les Trois Royaumes, dont la création nous est connue par des poèmes épiques du XVIe siècle.
Tsao Tsao voulut réunifier l'Empire à son profit mais perdit une bataille devant Lieou Pei et Souen Kiun alors alliés. Cette alliance ne résista pas lorsque le fils de Tsao Tsao détrôna Hien-ti.
Début de la chute des Han en Chine >220
Année 192
Assassinat de Tong-Tcho
Assassiné, on raconte que son corps fut livré nu à la populace, qui lui passa une mèche dans le nombril qui brûla comme lampe pendant plusieurs jours, tant il était gras !
D'autres généraux le remplacèrent, puis d'autres qui parfois ne purent s'installer qu'en Chine du Nord. Finalement en 220 l’empereur théorique fut déposé et la dynastie des Han s'éteignit.
Début de la guerre civile en Chine >220
Année 195
Début du règne d' Hou-tch'ou-ts'iuan, fondateur de la dynastie des Han Septentrionaux en Chine>216
Les Huns Hiong-nou Méridionaux, installés sur l'Ordos, servaient comme auxiliaires et se sinisaient progressivement. L'un d'eux, Hou-tch'ou-ts'iuan, s'installa dans le Chan-si et, au prétexte que l'une de ses aïeules était apparentée aux Han, fonda la dynastie des Han Septentrionaux
Année 196
Début de l'usurpation de Tsao Tsao (Cao Cao) >220
Suite à la mort de Tong-Tcho (Dong Zhuo), Tsao Tsao, au prétexte de le protéger, tint l'empereur Hien-ti prisonnier. Il se fait nommer général en chef puis premier ministre. Il le restera jusqu'à sa mort et son fils, Cao Pei, forçant l'empereur à abdiquer en sa faveur, deviendra le premier empereur des Wei.
Année 200
Yuan Shao est vaincu par Tsao Tsao à la bataille de Kouan-tou (Guandu)
Année 207
Victoire de Tsao-Tsao sur les Sien-Pei
Année 208
Défaite de Tsao Tsao à Chibi (bataille de la Falaise Rouge), la Chine reste divisée en trois royaumes (Wei, Wu et Shu)
Dans cette bataille, qui opposa Tsao-Tsao aux armées alliées de Wu et de Shu, Tsao ne put assurer le contrôle de la rivière Yangtze et dut battre en retraite.
Année 213
Tsao-Tsao prend le titre de duc de Wei
Echec de Tsao-Tsao devant l'embouchure de la rivière Ruxu tenue par Souen Kiuan (Sun Quan) de Wu
Année 214
Tchang-lou, chef spirituel des taoïste, se soumet à l’empereur
Année Année 215
Tsao Tsao déjoue un complot et fait exécuter l'impératrice
Ayant intercepté une lettre de l'impératrice Fou hostile au premier ministre, celui-ci fait arrêter tout le clan de l'impératrice. Celle-ci, arrêtée, sera massacrée. Ses deux fils seront empoisonnés et plus de deux cents de ses proches exécutés. Le mois suivant, la fille de Tsao Tsao sera élevée au rang d'impératrice.
Tsao Tsao disperse les Hiong-nou méridionaux
Les Hiong-nou subissant depuis plus de 90 ans la pression des Sien-Pei, se heurtent à la grande Muraille de Chine. Ce fut un échec. Tsao Tsao les disperse et les répartit au sud de la Muraille en cinq hordes à la tête desquelles il place des chefs locaux surveillés par un résident chinois, tandis que leur héritier du royaume est exilé à la cour impériale.
En Chine, échec du roi de Wu, Souen Kiuan (Sun Quan), devant la place d'Hefei tenue par les Wei
Année 218
Echec d'un soulèvement contre Tsao-Tsao
Tsao-Tsao profite de cet épisode pour faire éliminer la majorité des fonctionnaires impériaux et les remplacer par des hommes nouveaux.
Année 220
Début de la première dynastie Wei en Chine du nord >265
Après la période d'anarchie et de lutte des généraux pour le pouvoir, qui avait succédé à la révolte des Turbans jaunes, la dynastie des Han n'était plus que virtuelle.
Des trois entités politiques autonomes dites des Trois Royaumes, qui apparaissent à cette époque, la plus puissante est celle issue de Tsao-Tsao, qui prend le nom de Wei lorsque son fils Wendi (Cao Pei) monte sur le trône après sa mort en 220, après avoir forcé Hien-ti à l'abdication. Wendi fonde la dynastie Wei et décerne à son père, à titre posthume, le titre d'Empereur Wu du Wei. Sa capitale sera Luoyang.
Cette prise du pouvoir est immédiatement contestée par les Wu et les Shu.
La partie la plus à l'ouest de la Chine, appelée la Shu Han, se maintiendra jusqu'en 263. Un royaume Wu se créera également au sud, jusqu'en 280.
D'autres dynasties porteront le nom de Wéi, celle crée au nord, par les Turcs en 396 ayant pour capitale Datong, celle des Wéi orientaux fondée en 534 ayant pour capitale Luoyang, enfin celle des Wéi occidentaux fondée en 535 avec pour capitale Changan, ces deux dernières appartenant à la période dite des Nanbeichao.
Début du règne de Wen Di (Tsao Pi ou Tsao Pei), empereur Wei de Chine >226
Début de la période dite des trois royaumes en Chine (Wei, Wu et Shu) >280
Année 221
Début de la dynastie Han du royaume Shu (Chou) dans le Tseu-tchouan (Chine Sud-Ouest) >263
Début du règne de Zhaolie Di (Liu Bei, Lieou Pei), empereur Shu de Chine >223
Liu Bei, un parent éloigné de l'empereur, durant la période de déclin des Han s'était emparé d'un certain nombre de provinces. Après la mort de Tsao-Tsao, suivie de la destitution de l'empereur Hien-ti, il devait, sous la pression de ses mandarins, se proclamer empereur et nommer son fils Liu Shan (Hou Zhu) prince héritier, s'affirmant le continuateur des Han.
Son règne sera assez bref. En 222 il lance une attaque d'envergure contre le royaume de Wu, mais ce sera un échec (bataille de Yiling). Il devait tomber malade et mourir l'année suivante, son fils lui succédant.
Année 222
Début de la dynastie Souen du royaume de Wu (Wou) dans le Tseu-tchouan (Chine, sud du Yang-tseu) >280
Début du règne de Souen Kiuan (Sun Quan), empereur de Wu, fondateur de Nankin >252
Souen Kiuan (Sun Quan) avait hérité en 200 de la région de Jiangdong, alors sous la dépendance théorique de Hien-ti. Après de multiples péripéties l'opposant à Tsao-Tsao (bataille de la Falaise Rouge, bataille de Ruxu, bataille de Hefei) en 220 il se place sous la vassalité des Wei comme roi de Wu, mais proclame son indépendance en 222 devant les exigences de l'empereur Wendi.
La même année, il doit faire face à l'attaque du royaume de Shu, mais son général Lu Xun devait leur infliger une défaite cuisante à la bataille de Yiling, malgré un rapport de forces défavorable.
Wendi lui enverra de nombreuses armées afin de le mettre à sa raison, mais aucune ne parviendra à le vaincre. A sa mort, son fils Sun Liang, encore enfant, lui succédera.
Début de la période des Six Dynasties en Chine >589
En Chine, avec les trois royaumes, Wei, Shu Han et Wu, commence la période dite des six dynasties ou Liuchao. Elle s'achèvera avec la réunification Sui de 589.
Ces six dynasties seront toutes des dynasties du Sud: Wu, Qin de l'Est, Song, Qi, Liang et Chen
Année 223
Début du règne de Hou Zhu (Liu Shan), empereur Shu de Chine >263
Succédant à son père Liu Bei à la tête du royaume de Shu, il est placé, compte tenu de son âge sous la régence du Premier ministre Zhuge Linag. Celui-ci, stratège réputé, fera prospérer le royaume mais se lancera sans succès dans des expéditions contre le royaume de Wei. Il devait mourir sans être parvenu à ses fins. Li Shan tentera alors, avec l'aide de Jiang Wei, de reprendre les campagnes mais échouera dans l'entreprise. Lorsque les Wei lanceront à leur tour une campagne contre lui, à Chengdu, il signera immédiatement la reddition du royaume des Shu.
Tsao Pei (Chine du nord) fait reconnaître son autorité sur les petits royaumes du Tarim
Année 226
Début du règne de Tsao Jui (Cao Rui, Yuanzhong), empereur de Wei en Chine du nord >239
Fils de Wendi (Cao Pei) qui était parvenu à maintenir le royaume Wei de Chine du Nord, Cao Jouei (Tsao Jouei) parvînt un temps à soutenir l'oeuvre paternelle. Cependant, après lui, les neveux qui lui succédèrent devaient laisser le pouvoir à une famille de généraux, les Ssseu-ma qui gouvernèrent quasiment seuls et seront à l'origine des Tsin.
Bon stratège tout autant que protecteur des arts, il devait, par ailleurs, se lancer dans des projets de constructions excessifs pour ses finances. Son règne fut émaillé de conflits réguliers avec les royaumes concurrents de Wu et de Shu, sans qu'aucun d'entre eux puisse s'imposer.
Cette fiche sur le chute des Hans est extraite du Dictionnaire chronologique d’histoire en ligne des événements politiques de l’Antiquite : http://danielgr.free.fr/POLITIQUE.ANT.pdf
© D. LEGRAND
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