LE CLOCKARIUM MUSÉE DES HORLOGES EN FAÏENCE JOURNÉES DU

LE CLOCKARIUM MUSÉE DES HORLOGES EN FAÏENCE JOURNÉES DU
PERSBERICHT 01012004 HET CLOCKARIUM MUSEUM VAN ART DECO





Cette maison du boulevard Reyers est typiquement la maison bourgeoise bruxelloise Art Déco :

LE CLOCKARIUM MUSÉE DES HORLOGES EN FAÏENCE JOURNÉES DU
Le Clockarium. Musée des horloges en faïence.

Journées du Patrimoine 2004 “Modernisme-Art Déco”

Le Clockarium, une maison mitoyenne Art Déco


Description de la façade 


LE CLOCKARIUM MUSÉE DES HORLOGES EN FAÏENCE JOURNÉES DU





Date du permis de bâtir (inscrite sur le sous-bassement) : 1935.

Architecte (inscrit sur le sous-bassement « G. Bossuyt ») : Gustave Bossuyt (habitait bd Lambermont).


Maison mitoyenne de 4 niveaux construite pour un entrepreneur. Rez-de-chaussée en pierre bleue avec porte piétonne et porte de garage. Les étages actuellement enduits étaient prévus en pierre blanche.


Bow-windows mettant en évidence le « bel étage » surplombé d’un balcon. Gardes corps d’origine en ferronnerie aux 2èmes et 3èmes étages. Le châssis du 2ème, à l’origine tripartite et comprenant des vitraux décoratifs, a été remplacé par un châssis métallique en 1953. A la même époque, la terrasse plate, la pergola et l’auvent du 3ème étage ont été supprimés pour construire une chambre supplémentaire en façade. Cet ajout en façade est visible de par la différence des matériaux mis en œuvre (parement de briquettes blanches, actuellement peintes et corniche saillante de quartz).


A l’origine, le jardin avant était clôturé par une barrière en ferronnerie du même type décoratif que les ferronneries des portes et gardes corps.


C’est en 1935 que l'architecte Gustave Bossuyt construit la maison mitoyenne qui abrite aujourd’hui le Clockarium. Construite comme domicile d'un entrepreneur du bâtiment, cette habitation illustre bien la façon dont l’esthétique «Art Déco» s’inscrit dans une maison bourgeoise traditionnelle de l’entre-deux-guerres.


Sis boulevard Reyers, ce n’est ni la villa de rentier des très beaux quartiers de Bruxelles, ni la petite maison ouvrière. Mitoyenne, elle est d’abord une maison individuelle et refuse catégoriquement le nouveau style de vie prôné à l’époque : la vie en appartement. En 1935 encore, beaucoup de bruxellois restent attachés à l’idée de la propriété privée individuelle.


Autre constante bruxelloise qui traverse le temps et les modes et que l’on retrouve dans cette construction : le décrochement en façade (bow-windows qui marque le bel-étage) ; il est caractéristique d’un habitat attaché aux habitudes constructives plus qu’à une « modernisation » des idées.


Le Clockarium est une maison construite en zone en retrait (zone de non aedificandi prônée dans l’urbanisme du XIXe s.).


L’urbanisme du XIXe s. est extrêmement sévère et planifié. Le boulevards Reyers tout comme les boulevards Brandt Whitlock et Lambermont sont planifiés par Victor Besme début du XIXe siècle.

L’idée de verdure est essentielle dans cet urbanisme et différentie la typologie de standing moyen de la typologie standard (maison mitoyenne à front de rue). Cet urbanisme vert a pour objectif d’amener les bourgeois dans certaines allées plus prestigieuses. Ce visage de « beau quartier » a disparu avec les années ’70 qui ont transformé l’avenue en route rapide (viaduc) ainsi que toute la ville en « tout à la voiture ».


Voir le descriptif du bâtiment du Clockarium sur le site de l'inventaire du patrimoine architectural de la Région de Bruxelles-Capitale...

Plan intérieur :

Voir le plan original du rez-de-chaussée et du premier étage sur le site de l'inventaire du patrimoine bruxellois.


Rez-de-chaussée :


Premier étage / bel-étage :


Deuxième et troisième étages :



Quelques caractéristique de l’entre-deux-guerres

- Construction d’un garage automobile :

Période qui découvre la voiture et généralise la construction des garages. La situation du garage au rez-de-chaussée provoque des modifications dans le plan de la maison.

A la même époque, l’étage de service semi-enterré, que l’on retrouve traditionnellement vers 1900, disparaît. La domesticité se réduit et ne nécessite plus dans les maisons de standing moyen de locaux spécifiques. Le « bel étage », qui surplombait la cuisine-cave, se voit ainsi remonté au premier étage.

La conséquence de ce changement devrait être une volée d’escalier plus conséquente à franchir pour entrer dans l’espace de réception… Les maisons de l’entre-deux-guerres résolvent d’une part cette problématique en poursuivant une proposition art nouveau : intégrer totalement l’escalier dans l’espace de vie.


- D’autre part, les plafonds sont plus bas ; la hauteur de la cage d’escalier en est d’autant diminuée. Les structures plus trapues répondent en cela à un nouveau souci d’économie. Les moyens financiers des commanditaires (plus nombreux) de l’entre-deux-guerres sont légèrement différents de ceux de leurs alleux (revenus plus modestes). Pour 2 niveaux d’autrefois, vous pouvez aménager 3 niveaux aujourd’hui.

Cette évolution vers le plus « trapus » répond d’autre part très bien ou goût de l’esthétique Art Déco qui privilégie les formes horizontales aux formes verticales (cfr. aussi traitement horizontal en façade, corniches saillantes et bandeaux décoratifs).





Quelques caractéristique de l’esthétique décorative Art Déco 

Le bâtiment comporte plusieurs éléments de décoration luxueux qui seraient mieux à leur place dans un hôtel de maître que dans une simple maison, probablement parce que le maître d'ouvrage, un entrepreneur du bâtiment, voulait s'en servir pour démontrer son savoir-faire :


- Travail particulièrement soigné développé autour du vestibule et du hall d’attente : 2 arrêts de qualité avant de monter vers l’espace de réception (marbres noirs et vert plaqués au sol et murs, traitement de l’encadrement de la fontaine en mosaïque et dessus de banc en plaque métallique martelée.


- Thème de la fontaine murale : les jeux d’eaux sont récurrents, avant tout dans des hôtels de maître plus conséquents où le hall d’accueil est conçu comme un espace fermé.


- La cage d’escalier est surmontée d’un vitrail monochrome géométrique où un dessin abstrait se développe. Rampe d’escalier en bois décorée de motifs géométriques.


- L’éclairage est au néon, indirect, il souligne la linéarité (horizontalité) des espaces intérieurs (néon : nouvelle source d’éclairage). Les lustres (plafonniers) sont en pâte de verre toujours décorés des mêmes motifs géométriques.


- Pour donner de la texture au mur, on préfère le crépi au papier peint et l’enduit en façade.




Quant à la Collection abritée par cet espace ?

La collection aussi est caractéristique de l’entre-deux-guerres et d’un l’Art Déco populaire. Les horloges en faïence de cette période sont en effet caractérisées par leur standardisation, un travail de géométrisation et un caractère absolument décoratif et éclectique.


Ces garnitures de cheminées réalisées pour des maisons modestes font référence à tous les rêves de la société contemporaine : les voyages (Égypte, Afrique centrale, …), le sport et les loisirs (la course des chevaux, les jeux en famille, …) et à la vitesse et modernité (bateau, …) ainsi qu’aux arts antérieurs (peinture, sculpture).


Si la faïence a longtemps été perçue comme un art mineur, c’est justement avec l’Art Déco qu’elle change de visage pour devenir le matériau décoratif (coloré) par excellence.


Pour en savoir plus ? Le musée se visite tous les jours sur rendez-vous pour les groupes.
Tous les dimanches à 15h05, sauf jours fériés, une visite est organisée pour les individuels (en français). Réservation souhaitée.
Location pour réceptions et séminaires. N'hésitez pas à nous contacter !



Musée Le Clockarium, Bd Reyers 163 -1030 Bruxelles
Tel / fax : 02 732 08 28 -
[email protected] - www.clockarium.com

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