CHAPITRE 1 COMMENT PASSER DE L’IDÉE CRÉATRICE À SA

1IÈRE S THEME OBSERVER TP CHAPITRE 5
3 ENGLISH CHAPITRE 3 LOI MODIFIANT LA LOI DE
3 ENGLISH CHAPITRE 36 LOI MODIFIANT LA LOI SUR

39 ENGLISH CHAPITRE 12 LOI ÉDICTANT LA LOI DE
4 CHAPITRE 2 ENTREPRISES ET PRODUCTION I LA
41 ENGLISH CHAPITRE 6 LOI MODIFIANT LA LOI SUR

BTS 2e année Eco

Chapitre 1
Comment passer de l’idée créatrice
à sa réalisation ?



Réponses aux questions sur les documents

Ouverture, p. 9

Avant la classe

Les objectifs de cette rubrique « Avant la classe » sont :

- d’impliquer l’élève en faisant appel à son environnement, ses connaissances, ses expériences, etc. ;

- l’amener à réfléchir en amont de la séance, afin de faire murir le thème au préalable ;

- lui permettre d’entrer dans le chapitre avec un préalable favorable à la mise en activité ;

- démontrer le lien entre le monde réel et l’école de manière ludique et naturelle.



Cette phase de préparation en amont du chapitre permet à l’élève de rechercher l’information à l’extérieur de l’école afin d’en disposer ensuite en interne pendant la classe.

1. Quel est le marché concerné par ces organisations ?

Les marchés concernés par ces organisations sont le marché du jouet pour l’entreprise LEGO et le marché de la nutrition et de la santé pour OPEN FOOD FACTS.


2. Quelles sont les principales différences entre ces deux organisations ?

Outre les domaines d’activité, les différences sont essentiellement liées à la forme d’organisation (entreprise privée pour LEGO et association pour OPEN FOOD FACTS).

Cas 1 : Lego

  1. De la naissance de l’idée à la réalisation

Document 1. À l’origine de Lego, p. 11

1. Repérez l’idée initiale du menuisier danois avant la création de Lego et expliquez les conditions de sa réalisation.

Avant la création de la brique Lego, le menuisier danois est reconnu dans la réalisation de modèles miniatures servant de base à la conception de ses meubles.

5



Puis, il décide de passer du modèle miniature de meubles à des modèles de jouets en bois, entre autres des tirelires, des voitures, des yoyos et des camions. L’idée créatrice est donc bien issue ici de son expérience et de son talent créatif.

Document 2. La naissance de Lego, p. 11

Vidéo. Bonus – L’histoire de Lego, p. 11

2. Expliquez comment s’est développée l’idée de la brique Lego.

L’idée de la brique est apparue lorsque le menuisier décide de passer à une échelle supérieure en fabriquant des jouets modulaires en plastique, mais le système n’était pas au point. Quelques années seront encore nécessaires pour arriver à la solution de la brique autobloquante en plastique et d’une production à échelle plus large.

3. À partir de quel moment peut-on qualifier la brique Lego d’invention ?

C’est la matérialisation de l’idée via un processus technique susceptible d’application qui constitue l’invention. Ainsi, la brique initiale puis le système modulaire de la brique autobloquante permettent au final de qualifier la brique Lego d’invention.

Vidéo

Cette vidéo mérite d’être visionnée en complément des documents pour les détails anecdotiques et l’illustration concrète des notions (l’éveil des idées, les étapes de production, la vente, l’innovation, l’entrepreneuriat, etc.). La lecture en est très claire, les images sont tout à fait adaptées à la cible et retracent parfaitement les grandes étapes de l’histoire de Lego.

D’autre part, la version est en anglais, sous-titrée en français, ce qui permet un travail transversal avec le cours de langue.

Document 3. La protection de l’invention par un dépôt de brevet à l’INPI, p. 12

4. Peut-on protéger une idée ?

Non : « Une idée ou un concept ne peuvent être protégés en tant que tels. Seule la matérialisation de cette idée peut l’être. »

Pour aller plus loin : le site de l’INPI contient des fiches explicatives structurées, à visée pédagogique.

5. Comment peut-on protéger une idée ou une invention ?

La matérialisation de l’idée, à savoir l’invention nouvelle qui constitue « une solution technique à un problème technique » peut être protégée si un dépôt de brevet est effectué à l’INPI (Institut national de la protection industrielle). Cela consiste à déposer des plans précis de la technique utilisée qui est alors considérée comme une invention.



Pour aller plus loin : il est possible de parler de la protection du secret, liée à la datation de l’idée par les moyens de traçabilité (enveloppe Soleau ou cahier de laboratoire).
https://www.inpi.fr/fr/comprendre-la-propriete-intellectuelle/les-autres-modes-de-protection/le-secret

6



6. Quel est l’intérêt de déposer un brevet à l’INPI ?

L’intérêt de ce dépôt de brevet à l’INPI réside dans le fait que la protection est assurée pour 20 ans et que le propriétaire du brevet pourra seul l’exploiter. La loi protège le détenteur du brevet contre les contrefaçons.

Cette protection crée de la valeur pour l’entreprise, valorise ses créations, accroît sa crédibilité et lui permet de se développer sur de nouveaux marchés.



Pour aller plus loin : https://www.inpi.fr/fr/comprendre-la-propriete-intellectuelle/les-enjeux-de-la-propriete-intellectuelle

Document 4. La construction progressive d’un succès mondial, p. 12

7. Quelles sont les innovations développées par Lego ?

− Lego a développé un système de roues qui s’adapte aux briques pour réaliser des véhicules roulant.

− Lego a développé un parc d’attraction dédié aux Lego ainsi que des « lego stores ».

− Lego crée DUPLO, un système de briques plus grandes pour les très jeunes enfants.

− Lego crée des personnages, et affine son offre en direction du public féminin.

− Lego se lance dans les films d’animation et les jeux vidéo.

8. Pourquoi, dans ce cas précis, la brique Lego peut-elle être reconnue comme une innovation ?

L’invention, lorsqu’elle est susceptible d’application et aboutit alors à une réalisation effective, devient une innovation ; c’est ainsi que l’on peut considérer la brique Lego comme une innovation car elle a permis de nombreuses applications industrielles et commerciales. Elle a donné à l’entreprise un avantage sur ses concurrents. Le système autobloquant a permis d’assurer une cohésion et une solidité de l’assemblage des briques entre elles.



  1. L’organisation des moyens pour la production et l’entrepreneuriat

Document 5. Reportage dans l’usine Lego et chiffres clés, p. 13
Vidéos. L’usine Lego, p. 13

Vidéo

Time codes :

(4’17 à 6’01) : Usine de moulage et fabrication des briques à partir des matières premières (granules plastiques) ; on y voit les chaînes de production, les entrepôts de stockage, les robots, etc. participant à la production en continu, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.

(9’44 à 10’35) : Phase d’empaquetage de tri et de décompte du nombre de pièces par sachet. Contrôle du poids des sachets, vérification manuelle par un employé de la chaîne.

7



9. Regardez les extraits vidéo et remplissez le tableau en repérant les éléments nécessaires à la production des briques Lego.

Matières
premières

Granules de plastique

Matériel
de transport

Camions, chariots, réseau de conduite pour alimenter en granules les chaînes de moulage

Machines

Usine de moulage, silos pour stocker les granules, chaîne de production, trieuse, machine pour l’empaquetage

Matériel
informatique

Ordinateurs, logiciels informatiques, robots, poste de contrôle et de pesage

Matériels
de rangement

Entrepôts de stockage, rayonnage, boîtes, silos

Personnel

Ingénieurs, assembleurs, directeurs, employés au tri, au pesage, etc.



10. Expliquez ensuite les étapes de la production jusqu’à la finalisation du produit.

Les granules stockés dans des silos sont acheminés vers les machines de moulage via un réseau de conduites. La fabrication des briques s’effectue autour de 7 000 formes et couleurs différentes ; au sortir de la chaîne de production, les pièces sont triées et stockées dans les entrepôts de stockage, sur place ou vers des usines en République tchèque ou au Mexique. Elles subiront ensuite la phase de décoration (peinture) et emballage dans des sachets plastiques contenant de l’air, puis dans les emballages carton.

Lors de la pesée, les sachets n’ayant pas le poids défini feront l’objet d’une vérification manuelle.

11. Quels sont les acteurs internes et externes à l’entreprise participant à la production ?

Les acteurs internes sont les employés et les dirigeants.

Les acteurs externes sont les banquiers pour les apports de fonds, les fournisseurs qui approvisionnent l’entreprise, les sous-traitants lorsqu’il y en a, etc.



Pour aller plus loin : les distributeurs, les clients, etc. sont aussi acteurs externes mais pas dans les phases de production.

12. À partir du lien, inscrivez le nombre de briques en temps réel fabriquées depuis le 1er janvier.

Il s’agit ici de sensibiliser les élèves sur l’efficacité d’un processus de production (en 1 minute de connexion, environ 64 000 briques sont produites) lorsqu’il est bien pensé et organisé. D’autre part, la recherche internet et l’apparition des compteurs en direct sont ludiques et aident à la mémorisation.

Pour aller plus loin : https://www.planetoscope.com/jeux/1357-production-mondiale-de-briques-de-lego.html

8



13. Quels sont les acteurs de ce succès ? L’inventeur est-il toujours l’entrepreneur ?

Les acteurs de ce succès mondial sont non seulement les inventeurs qui sont à l’origine de l’idée, qui ont développé une technique et une marque forte, mais aussi tous ceux qui ont contribué toutes ces années au développement de ce succès planétaire, et ceux qui œuvrent au quotidien pour le maintenir et le développer encore, depuis le balayeur de l’usine jusqu’au revendeur, en passant par l’ingénieur.

L’inventeur n’est pas toujours l’entrepreneur ; l’entrepreneur est celui qui prend des risques pour innover et créer des opportunités sur le marché. Il élabore un plan d’action pour la mise en œuvre de l’activité, prend des risques au nom de sa créativité et s’engage face à ses collaborateurs en pariant sur la création de valeur ajoutée et la pérennité de l’entreprise. La notion d’entrepreneuriat doit être envisagée dans une approche plus large que celle d’un homme seul. En effet, le projet n’est possible qu’avec une action plus collective, en lien avec le monde qui l’entoure : l’entrepreneur construit son projet avec divers acteurs internes (dans l’entreprise) et externes (dans l’environnement).

14. Quelles décisions ont permis à l’entreprise de survivre malgré les crises ?

L’entreprise a survécu en faisant appel à la créativité afin de renouveler ses produits, de se diversifier, de répondre à l’évolution des attentes du marché, etc.

En inventant, en innovant, elle a su se redonner un second souffle pour traverser les crises successives. Les dirigeants successifs ont chacun apporté une vision nouvelle et pertinente du succès qui s’est ensuite confirmé dans les faits.

Les achats de licence (Disney et autres), le développement du segment « filles », l’évolution des modèles et l’adaptation de la difficulté aux tranches d’âge, les jeux vidéo, les films dont « La Grande Aventure Lego 2 » en 2019), etc. a maintenu Lego à sa place de leader dans son domaine.



Document 6. L’innovation : la co-création, p. 14

15. Pourquoi peut-on dire que la mise sur le marché des diverses créations de la marque est possible grâce à des actions collectives qui constituent la notion d’entrepreneuriat ?

La notion d’entrepreneuriat au sens large, transcende l’individu qui innove et prend les risques, pour englober le projet dans une action plus collective, en lien avec les divers acteurs internes (dans l’entreprise) et externes (dans l’environnement).

En l’occurrence, le succès planétaire de Lego s’est fait, au-delà des apports des créateurs, grâce à l’ensemble de ceux qui y ont participé : employés, financiers, consommateurs, etc.

Lego a même mis en œuvre un processus de co-création, c’est-à-dire que l’entreprise fait appel à la créativité des consommateurs afin d’innover sur ses prochains modèles. La communauté en ligne propose des idées de nouvelles boîtes, procède à un vote pour le meilleur projet et le vainqueur voit son idée reproduite et commercialisée.



Pour aller plus loin : de nombreuses entreprises ont mis en place cette co-création en faisant appel à la créativité des consommateurs (Décathlon, Ubisoft/Hit Record, Adidas, Oxybul, l’appli Waze, AirBnb, DHL, etc.).

9



Pour faire le point : Travail de synthèse à restituer à l’oral

> Pourquoi toutes les idées ne sont-elles pas des inventions et les inventions ne sont-elles pas toutes des innovations ?

Les idées, qui sont des représentations de l’esprit, ne sont pas toutes des inventions car elles ne le deviennent qu’à la condition d’être matérialisées, c’est-à-dire d’être décrites par un procédé, une technique, une procédure qui permet de résoudre un problème pratique.

Cette matérialisation peut faire l’objet d’un brevet protégé par l’INPI.

Les inventions ne sont pas toutes des innovations car si elles ne font pas l’objet d’une application industrielle ou commerciale, et d’une diffusion à grande échelle, elles resteront à l’état d’invention.

> Donnez des exemples d’innovation chez Lego et leur manière d’émerger.

L’idée a germé lorsque le créateur a pensé à réaliser des jouets avec lesquels les enfants pourraient passer plus de temps, par l’assemblage de petites pièces.

Cela devient une invention via la brique Lego qui devient innovation lorsqu’elle fait l’objet d’une application industrielle, commerciale.

L’idée d’utiliser du plastique a germé lorsque le créateur a vu la machine de moulage dans un salon professionnel.

Lego a aussi innové via le système de brique autobloquante qui a permis de garder les réalisations en un seul bloc unifié et de les transporter. L’idée a germé lorsque les enfants du créateur ont exprimé leur regret de ne pouvoir conserver et déplacer le jouet créé.

> Pourquoi la notion d’innovation implique-t-elle une production ?

La notion d’innovation implique une production car ne peut être considérée comme innovation que l’application réelle de l’invention. Pour cela, il faut donc une production tangible, qui permettra de valider que le procédé innovant est bien effectif, qu’il fonctionne et qu’il apporte donc une vraie solution au problème posé. Quand cette validation est faite, la production permet que l’innovation soit diffusée à grande échelle.

> Chez Lego, l’inventeur a-t-il toujours été l’entrepreneur ?

Au départ, l’inventeur est l’entrepreneur ; mais au fil des ans, la créativité provient de divers horizons puisque des équipes entières travaillent à la mise au point de nouveaux produits. Lego fait même appel aux consommateurs en co-création, et les entrepreneurs qui se sont succédé n’ont pas forcément été des inventeurs.

> Comment l’entrepreneuriat a-t-il évolué vers une organisation structurée pour se développer ?

Au départ, Ole Kirk Christiansen, le fondateur de Lego était seul, et il a pris des risques pour développer son atelier de jouets, avec quelques employés puis avec l’aide de son fils.

Après de nombreuses péripéties, l’entreprise s’est structurée au fil du temps avec des usines, des entrepôts, des moyens de production et de distribution (125 boutiques Lego et la présence en grande distribution et magasins spécialisés), en recrutant de nombreux employés (plus de 17 000 aujourd’hui) et Lego s’est étendu à l’international, avec des dirigeants qui ne sont plus des membres de la famille mais qui sont recrutés pour des compétences spécifiques.

10



> Citez des éléments qui montrent que Lego tient compte du domaine juridique et social.

Lego tient compte du domaine juridique, par exemple, par le fait que l’entreprise ait recours aux dépôts de brevets, aux contrats d’exploitation de licence Disney, au recrutement de salariés, etc. Toute la vie d’une entreprise est régie par des règlementations diverses.

Du point de vue social, on peut considérer que l’entreprise est un groupement collectif d’individus qui œuvrent pour le développement de celle-ci, avec un mode de fonctionnement et des règles de vie et d’échange, le tout formant l’équivalent d’une mini-société.

Cas 2 : Open Food Facts

  1. Le modèle associatif et la mise en œuvre de projets innovants

Document 1. La naissance d’Open Food Facts, p. 15
Document 2 – Vidéo. Interview du fondateur d’Open Food Facts, p. 15

Vidéo

Time codes :

(0’18 à 1’05) : Présentation de la base de données nutritionnelles qui indique le « Nutri score » (composition en gras, sel, sucre, fibres, etc.) et le groupe « Nova » qui mentionne le degré de transformation industrielle selon une note de 1 à 4 (4 = ultra transformé) ainsi que les additifs, conservateurs, etc.

(2’00 à 5’00) : Un scan du code barre produit affiche en temps réel ces informations et donne une lisibilité au consommateur car les fabricants dans leur communication marketing, ne mettent en avant que les éléments positifs de leurs produits.

Cette application a été mise en place grâce à un projet bénévole, citoyen et collaboratif, ce qui signifie que tout le monde participe en alimentant la base de données avec un produit nouveau et des avis.

Cette application, qui lit les étiquettes et permet un comparatif entre produits, est issue d’un projet complètement indépendant (pas de lien avec les fabricants) et est diffusée gratuitement.

Les données recueillies sont même réutilisées par les scientifiques.

1. Regardez la 1re partie de la vidéo (0’18 à 1’05) et présentez brièvement Open Food Facts.

Open Food Facts est un projet bénévole, citoyen et collaboratif qui, via un site et une application pour mobile, permet de scanner des codes produits et d’indiquer les scores nutritionnels de chaque aliment ; l’accès à cette base de données est gratuit et contient des milliers d’informations.

2. Regardez la 2e partie de la vidéo (2’00 à 5’00). Comment est née l’idée de développer cette base de données nutritionnelles ?

Le fondateur était déjà engagé sur un portail de blog culinaire et un site d’informations nutritionnelles et il souhaitait valoriser l’alimentation saine et durable auprès d’un large public. L’idée d’une science citoyenne s’est imposée pour permettre d’offrir la gratuité à ses membres qui devenaient aussi les contributeurs.

11



3. Comment est-on passé de l’idée à la réalisation ?

Le fondateur a réinvesti ses compétences pour la mise en œuvre technique et en a fait un projet citoyen bénévole et collaboratif afin de développer la base de données grâce aux apports de chacun. La mise en place d’un système d’intelligence artificielle pour la lecture de l’image et l’extraction des informations a été à la base de la réalisation du projet.

4. Peut-on qualifier cette application d’invention ? D’innovation ?

Cette base de données et cette application peuvent sans aucun doute être qualifiées d’inventions car, à partir d’une idée créatrice qui est d’avoir une base de données nutritionnelles, la solution technique a été conçue (infrastructure technique et logicielle via le système d’intelligence artificielle de reconnaissance visuelle et d’extraction de données) : l’application est dont devenue une invention.

La réalisation technique et effective de cette application qui a donc été produite, mise à disposition sur le marché et diffusée à une large communauté, permet que l’on puisse la qualifier d’innovation.

Le processus « Idée créatrice/ Invention/ Innovation » est complet.



Document 3. Un projet innovant par plusieurs aspects, p. 16

5. Quelles ont été les étapes de la mise en œuvre de la base de données ?

Étape 1 : Mise en place de l’infrastructure technique et logicielle et participation au Google Summer of Code qui a permis d’améliorer la solution technique. (Voir doc. 1.)

Étape 2 : Communication commerciale via les chaînes télévisées qui ont permis de faire connaître l’application. (Voir doc. 1.)

Étape 3 : Enrichissement de la base de données avec des milliers de produits grâce à l’intégration des contributeurs qui sont des personnes intéressées par l’alimentation.

Elles ajoutent des produits dans la base de données d’Open Food Facts et elles sont aussi la principale source d’idées d’améliorations et d’applications à travers le Forum des Idées et les différents espaces d’échanges de la communauté Open Food Facts.

6. Pourquoi le développement de la base aurait-il été plus limité sans les contributeurs ?

La création d’Open Food Facts a été possible grâce aux premiers contributeurs qui ont enrichi la base en ajoutant régulièrement de nouveaux produits. Ces contributeurs ont constitué une communauté collaborative, ce qui a permis d’obtenir en peu de temps plus de 500 000 produits répertoriés dans la base. Grâce à leur nombre de plus en plus important, la base a bénéficié d’un effet viral démultiplié qui a permis ce développement fulgurant et continu qui n’aurait pas été aussi efficient et rapide si quelques salariés avaient dû effectuer la même tâche.

12



Document 4. Des fonctionnalités innovantes, p. 16

7. En quoi peut-on dire qu’Open Food Facts est une solution innovante ?

Cette solution est innovante car elle est précurseur dans son domaine : elle est construite autour d’un système d’intelligence artificielle spécifiquement créé pour que la solution soit applicable techniquement, ce qui a été le cas : l’application a été fabriquée et mise en service et elle fonctionne parfaitement à grande échelle.

8. Quelles sont les fonctionnalités essentielles de ce programme ?

Ce programme affiche des fonctionnalités originales telles que :

− Le décodage des étiquettes et l’affichage du Nutri-score ;

− La recherche de produits sains via un moteur de recherche ;

− La possibilité de comparer plusieurs produits afin d’en choisir le meilleur (graphique interactif) ;

− L’indication, via un planisphère, de l’origine géographique des produits.



  1. Un entrepreneuriat basé sur le collectif

Document 5. La production de contenu au service de tous les acteurs, p. 17

9. Pourquoi peut-on dire que la production de contenus intéresse une multitude d’acteurs ?

Tout le monde peut utiliser le contenu de la base de données, et cela pour tout usage, commercial et non-commercial, tant que la source des données est mentionnée et que les ajouts et améliorations sont partagés sous une licence similaire.

Les données peuvent être utilisées pour éduquer, développer de nouveaux produits et services, et aider la recherche scientifique.

La base de données Open Food Facts est publiée sous forme de données ouvertes (open data) sous la licence Open Database Licence.

10. En quoi cette production est-elle évolutive ?

Cette production de données est évolutive car tout le monde peut l’enrichir de nouveaux produits, de nouvelles informations et on peut y greffer, à terme, de nouvelles fonctionnalités D’autre part, les scientifiques les utilisent et les améliorent au fil de leurs recherches et de leurs découvertes.



Document 6. Des moyens spécifiques liés à la forme d’entrepreneuriat, p. 17

11. D’où proviennent les moyens mis en œuvre dans le processus de production ?

Les moyens de production sont issus dans un premier temps des apports techniques et de l’expérience du fondateur, mais aussi des contributions de chacun en termes de données produits, et des dons de particuliers.

13



12. Repérez les acteurs internes et externes incontournables pour la pérennité de l’association.

Les acteurs internes sont les créateurs et dirigeants ainsi que les salariés et les membres.

Les acteurs externes sont les contributeurs, les scientifiques, les pouvoirs publics, le législateur et les industriels qui vont être amenés à proposer de meilleurs produits.

13. Quel est le mode de financement de l’application Open Food Facts ?

Le mode de financement est basé sur les soutiens financiers de la communauté et des membres, ainsi que les revenus générés par l’utilisation du moteur de recherche Lilo.

14. En quoi le statut d’association diffère-t-il de celui d’une entreprise en termes d’entrepreneuriat ?

Le statut d’association est défini par la loi de 1901, et la principale différence repose sur la notion de propriété privée et sur le but lucratif ou non.

L’entrepreneur qui prend le risque dans une entreprise le fait pour son propre compte et celui de ses associés avec la volonté de dégager du bénéfice : il a donc un objectif de profit contrairement à l’entrepreneur qui développe un projet dans le cadre associatif où l’objectif n’est pas financier, mais plutôt de procurer un service à la communauté des adhérents qui possèdent ensemble la structure.

15. Après avoir installé l’application Open Food Facts sur votre smartphone, scannez un produit de votre choix et faites une capture d’écran de l’information qui vous sera restituée. Présentez ce que vous avez appris sur ce produit.

Le professeur vérifiera que l’élève fait une lecture correcte de l’information relevée (Nutri-score et note Nova).

Pour faire le point : Travail de synthèse à restituer sur diaporama

À partir de recherches Internet, réalisez un diaporama pour présenter Open Food Facts.

CHAPITRE 1 COMMENT PASSER DE L’IDÉE CRÉATRICE À SA



14



> Quels sont les éléments innovants ?

CHAPITRE 1 COMMENT PASSER DE L’IDÉE CRÉATRICE À SA

> Quels sont les partenaires et les acteurs internes ou externes qui contribuent au projet ?

CHAPITRE 1 COMMENT PASSER DE L’IDÉE CRÉATRICE À SA

> Quel est le mode de production des contenus ?

CHAPITRE 1 COMMENT PASSER DE L’IDÉE CRÉATRICE À SA



> Quelle est la spécificité relative au statut d’association et quelles sont les modalités de financement ?



CHAPITRE 1 COMMENT PASSER DE L’IDÉE CRÉATRICE À SA

15

> Comment ce concept s’intègre-t-il dans un contexte juridique et social ?

CHAPITRE 1 COMMENT PASSER DE L’IDÉE CRÉATRICE À SA

Mise en commun des cas pratiques
Comment passer de l’idée créatrice à sa réalisation ?, p. 19

Quelle est l’idée à l’origine de l’invention de ces deux organisations ?

Lego :

Le menuisier décide de passer du modèle miniature de meubles à des modèles de jouets en bois. Pour impliquer les enfants, il réfléchit à un système modulaire à assembler : l’idée créatrice est issue ici de son expérience et de son talent créatif.

Open Food Facts :

Le fondateur, déjà engagé sur un portail de blog culinaire et un site d’informations nutritionnelles, souhaitait valoriser l’alimentation saine et durable auprès d’un large public. Il a donc réfléchi à un moyen de mettre à disposition une base de données nutritionnelle.

Pourquoi peut-on considérer que l’invention est bien une innovation chez Lego et Open Food Facts ?

Lego :

On peut considérer la brique Lego comme une innovation car elle a permis de nombreuses applications industrielles et commerciales. Elle a donné à l’entreprise un avantage sur ses concurrents : le système autobloquant a permis d’assurer une cohésion et une solidité de l’assemblage des briques entre elles.

Open Food Facts :

Cette base de données et cette application, à partir d’une idée créatrice (disposer d’une base de données nutritionnelle), a été suivie de la conception d’une solution technique (infrastructure technique et logicielle via le système d’intelligence artificielle de reconnaissance visuelle et d’extraction de données). La production, la mise à disposition sur le marché et la diffusion à une large communauté de cette application confirme le qualificatif d’innovation.

Comment l’innovation va-t-elle être matérialisée dans chacune de ces structures ?

Lego :

L’innovation se matérialise depuis la conception (co-création) jusqu’à la production (organisation) et s’est révélée au travers des multitudes de boîtes de Lego par tranches d’âge, thème ou sexe (garçon ou fille). D’autres innovations ont suivi (système de roues, etc.).

16



Open Food Facts :

L’application permet de scanner les codes-barres, et d’accéder à l’information nutritionnelle. D’autres fonctionnalités ont ensuite complété cette application.

En quoi ces organisations répondent-elles à un contexte juridique et social ?

Lego :

Lego tient compte du domaine juridique par le fait, par exemple, que l’entreprise ait recours aux dépôts de brevets, aux contrats d’exploitation de licence Disney, au recrutement de salariés, etc. Toute la vie d’une entreprise est régie par des règlementations diverses.

Du point de vue social, on peut considérer que l’entreprise est un groupement collectif d’individus qui œuvrent pour le développement de celle-ci avec un mode de fonctionnement et des règles de vie et d’échange, le tout formant l’équivalent d’une mini-société.



Open Food Facts :

L’organisation répond à un contexte juridique par son statut (loi 1901), par les règles fiscales auxquelles elle est soumise, par les contrats qui régissent ses activités (Open Data Licence, par exemple), etc.

De plus, sa base de données apporte des éléments concrets aux pouvoirs publics et au législateur, et encourage l’industrie à proposer de meilleurs produits.

Quant au contexte social, elle y répond en ayant elle-même le fonctionnement d’une microsociété avec ses règles, sa culture, ses membres, etc.

Quels éléments justifient un entrepreneuriat individuel puis collectif chez Lego et chez Open Food Facts ?

Lego :

Chez Lego, au début de l’aventure, c’est le menuisier Ole Kirk Christiansen qui s’érige en entrepreneur pour lancer son projet. Au fil des ans, la structure évolue, son fils se joint à lui pour poursuivre et faire évoluer l’entreprise qui se développe à l’international et repose donc sur de nombreux individus qui assurent collectivement la pérennité de l’organisation.

Open Food Facts :

Le principe même de l’association renvoie à la notion de « collectif ». En effet, la structure associative implique un collectif d’individus qui ont un objectif commun et œuvrent ensemble.

Néanmoins, au départ, le fondateur Stéphane Gigandet, était seul initiateur du projet, donc seul entrepreneur, pour poursuivre son projet de « mieux manger » en parallèle de son blog culinaire.

Quels sont les acteurs internes et externes qui participent à cette aventure dans chacune des structures ?

Lego :

Les acteurs internes sont les employés et les dirigeants.

Les acteurs externes sont les banquiers pour les apports de fonds, les fournisseurs qui approvisionnent l’entreprise, les sous-traitants lorsqu’il y en a, les distributeurs, les clients, etc.

17



Open Food Facts :

Les acteurs internes sont les créateurs et dirigeants ainsi que les salariés et les membres.

Les acteurs externes sont les contributeurs, les scientifiques, les pouvoirs publics, le législateur, et les industriels qui vont être amenés à proposer de meilleurs produits.



Activité
Cityzen Sciences, p. 20

Document. Le champion français du textile connecté

  1. Expliquez comment l’idée de départ s’est transformée en invention, puis en innovation.

Au départ, l’entrepreneur remarque la passion des Américains pour la mesure de leur performance sportive : distance parcourue, fréquence cardiaque, nombre de calories brûlées, etc. Il est frappé par cet appétit de données comportementales et s’interroge sur cette tendance technologie/santé.

Il continue à réfléchir au moyen de faciliter la captation de ces données et entrevoit une solution géniale : la captation des données par le vêtement. Le tissu devient alors un vecteur de transmission.

D-shirt, pour « digital shirt », mettra deux années de recherche pour sa mise au point. Le temps de concevoir des solutions – et des machines – pour intégrer les capteurs au tissu sans que cela soit perceptible pour l’usager.

Cette invention fera alors l’objet d’une protection grâce au dépôt d’une dizaine de brevets.

Son procédé est ensuite vendu à des industriels qui ont pu en assurer la production et la diffusion sur le marché. L’innovation est donc validée.

  1. Présentez les modalités de production de cette innovation.

La jeune société n’est pas une vendeuse de textile grand public : elle travaille essentiellement en B to B car elle n’est pas équipée de l’outil de production nécessaire à l’organisation de l’étape de production en série ; aussi a-t-elle vendu son procédé technologique à des clients industriels.

Un contrat a ainsi été signé avec l’équipementier sportif Asics, intéressé par le D-shirt.

La production de cette innovation a donc été organisée par l’entreprise qui a acheté les brevets.



  1. Expliquez en quoi consiste l’entrepreneuriat autour de ce projet en précisant :

– les acteurs qui y participent ;

– leurs rôles respectifs ;

– en quoi l’idée de départ d’un individu a nécessité ensuite l’engagement d’autres acteurs et une organisation structurée pour se développer.

L’entrepreneuriat s’avère le fruit d’une collaboration entre plusieurs acteurs, même si l’idée de départ appartient à Jean-Luc Errant, Président et co-fondateur de Cityzen Sciences.

L

18

a mise en œuvre du projet Smart Sensing, qui a pour objectif de développer des textiles connectés, repose sur un consortium d’entreprises, d’établissements universitaires et de partenaires sportifs. 7,2 millions sont versés au projet par BPI France. Cityzen Sciences devient pilote dans le projet.

Chaque acteur assume son rôle lié à sa spécificité : la BPI par exemple, apporte le financement, les universités sont en charge dans leurs laboratoires de la recherche et développement de la solution technique, les sportifs, quant à eux, participent aux tests et orientent les recherches en fonction de leurs besoins, etc.

Une fois les brevets déposés, la production du produit final est confiée, via la cession des brevets, à une entreprise disposant de l’outil et des capacités de production adéquats.

De nouveaux partenariats de recherche dans le domaine sont créés (avec les japonais par exemple).

Ce qui au départ n’était qu’une idée issue de l’observation du terrain a pu évoluer sur une innovation incroyable grâce à une collaboration de plusieurs partenaires qui, chacun avec leurs compétences et leurs spécificités, ont su mettre en commun et organiser les moyens pour parvenir à un succès indubitable.

L

19

’inventeur, s’il était resté seul avec son idée, n’aurait jamais pu mener cette fabuleuse épopée vers le vêtement connecté !

Thème 1 – Chapitre 1 – Comment passer de l’idée créatrice à sa réalisation ? © Nathan



44 CHAPITRE 4 VANG ET IPG CHAPITRE 4
5 ENGLISH CHAPITRE 9 LOI MODIFIANT LA LOI DE
6 CHAPITRE N° 2 LES MOMENTS LES MOMENTS


Tags: chapitre 1, – chapitre, l’idée, passer, créatrice, chapitre, comment